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Ce site se veut être un espace d’information et de formation pour nos étudiants en graduation et en post graduation. Il est dédié aussi bien aux étudiants de notre faculté qu’à l’ensemble des autres facultés.

Il s’ adresse aussi à tous les résidents de pneumologie en Algérie , ainsi qu’à tout service désireux d’entrer en contact avec nous pour un échange d’informations fructueuses et durables.

Progressivement, ce site vous permettra de mieux connaître nos activités pédagogiques et de soins à travers des pages informatives régulièrement mises à jour.

Vous y trouverez les grands événements qui marquent l’année universitaire de pneumologie, le programme officiel des cours, le calendrier des examens, le programme de résidanat de notre spécialité, les résultats des examens, les journées nationales ou internationales de pneumologie , etc.

Ce travail d’information est l’ œuvre de toute l’équipe du service de pneumologie de Batna.

Bienvenue sur notre site, encore dans sa phase de maturation, mais déjà engagé dans la volonté de vous accueillir et de vous informer sur notre spécialité.

Professeur A. Djebbar

Pas plus de 20 % de la population mondiale fumera en 2025

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de fumeurs a régulièrement baissé au cours de ces dernières années. Une bonne nouvelle sur le front sanitaire qui cache toutefois les efforts menés par l’industrie du tabac pour tenter de reconquérir les marchés perdus.

20 millions de fumeurs en moins

En 2020, 1,3 milliard de personnes consommaient du tabac dans le monde, soit 20 millions de moins que deux ans plus tôt, selon le rapport publié par l’institution onusienne en novembre dernier.

Un recul qui devrait se poursuivre dans les prochaines années, l’OMS tablant sur 1,27 milliard de consommateurs d’ici 2025. La proportion de fumeurs (avec l’augmentation en parallèle du nombre d’êtres humains) devrait tomber ainsi à environ 20 % de la population âgée de plus de 15 ans. Cette proportion était encore d’un tiers en 2000.

La baisse du nombre de morts à venir

Sur le plan du bilan humain, l’OMS estime que le nombre de morts liés au tabagisme devrait commencer à diminuer dans un futur proche.

« Nous voyons d’importants progrès dans de nombreux pays », a souligné Ruediger Krech, qui dirige le département promotion de la santé de l’OMS, estimant toutefois que « ce succès est fragile ».
Plus de 60 pays semblent sur le point d’atteindre l’objectif d’une réduction volontaire de la consommation de 30% entre 2010 et 2025. C’est presque deux fois plus qu’il y a deux ans.

La baisse est spectaculaire dans certains pays, notamment aux États-Unis où le taux de tabagisme a décliné de 1965 à 2006, de 42 % à 20,8 % chez les adultes, pour descendre à 14 % en 2018.

A l’échelle du monde, la prévalence de la consommation de tabac montre une grande fracture entre l’occident et l’orient. Alors que la consommation de tabac en Europe de l’Ouest et en Amérique dépasse rarement les 30 % de la population, ce chiffre augmente considérablement en Europe de l’Est, en Afrique du nord, en Inde et surtout en Asie du Sud-Est.
Au total, 36,7% des hommes et 7,8% des femmes dans le monde consommaient toujours du tabac l’année dernière. Un chiffre qui ne prend toutefois pas en compte la cigarette électronique.

La pression de l’industrie du tabac

La baisse est-elle pour autant inexorable ? Si le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, se félicite des chiffres encourageants, ce dernier adresse une mise en garde : « Il nous reste un long chemin à parcourir, et l’industrie du tabac va faire feu de tout bois pour défendre les bénéfices gigantesques qu’elle tire de la vente de son produit mortel ». Le tabac reste l’une des premières causes de mortalité évitables en France.

Article publié le 09/12/2021 sur Jim.fr

Asthme et Covid : une association pas toujours si anodine

Une étude américaine met en évidence une surmorbidité non uniforme chez les patients asthmatiques atteints de Covid, avec en particulier un surrisque chez ceux ayant un asthme « actif » non traité.

Alors que, jusqu’à présent, l’asthme ne semblait pas être un réel facteur de risque de sévérité d’infection à Covid-19, l’analyse d’une vaste cohorte américaine vient nuancer cette hypothèse. Chez les patients souffrant d’asthme « actif » (ayant motivé au moins une consultation dans l’année), l’infection à Covid-19 s’est en effet avérée plus souvent sévère. Le surrisque n’est pas uniforme, il varie en fonction de l’activité de la maladie, mais aussi de son traitement. Les asthmes « actifs » sous traitement antiasthmatique ont une morbimortalité inférieure de 20 % à ceux non activement traités. Cette donnée devrait encourager les patients à ne pas interrompre leur traitement.

Plus de 61 000 patients ayant développé une infection à Covid-19 passés au crible

Cette étude rétrospective porte sur des patients affiliés au KPSC (Kaiser Permanent Southern California). Soit plus de 4 millions de Californiens du Sud. Tous ceux ayant développé une infection à Covid-19 attestée (PCR+ dans 82 % des cas) entre mars et septembre 2020 et ayant plus d’un an d’antécédents médicaux dans la base de données ont été inclus. Soit plus de 61 000 adultes d’âge moyen 44 ans. Parmi eux, 54 % sont des femmes et 66 % sont hispaniques.

Le critère de jugement retenu est la sévérité de l’infection à Covid-19. Un critère combiné associant les hospitalisations, la nécessité de ventiler et l’admission en réanimation dans les 30 jours après le diagnostic, plus les décès dans les 2 mois.

Tous les ajustements prennent en compte le groupe d’âge (18-34 ans, 35-64 ans, plus de 65 ans), le sexe, la race/ethnie, les revenus moyens, le niveau d’éducation, le statut Medicaid, l’IMC et un index de comorbidité dérivé de l’index de Charlson après exclusion de la BPCO.

Plus de morbidité chez les asthmatiques « actifs »

Au sein de la cohorte, 4,5 % des patients (2 700 patients) ont un asthme dit « inactif », vu qu’ils n’ont pas consulté pour asthme dans l’année et la même proportion, soit 4,5 %, ont un asthme « actif ». Dans l’asthme « inactif », moins de la moitié (48 %) des patients sont sous traitement antiasthmatique. Quand, dans l’asthme actif, une majorité (83 %) des patients sont sous antiasthmatique.

Globalement dans la cohorte, on est à 6,7 % d’hospitalisation pour Covid-19 une fois le diagnostic posé, 2,4 % de ventilation et 1,6 % de passage en réanimation dans les 30 jours avec 1,6 % de mortalité totale à 2 mois. Ces taux sont plus élevés lors d’asthme actif ou de BPCO mais pas lors d’asthme inactif.

Le pronostic des asthmes, actifs ou inactifs, lors de Covid-19 a en effet été comparé à celui des sujets ne présentant ni asthme ni BPCO. Comparativement, l’asthme actif est associé à une augmentation de près de 60 % des hospitalisations (RR = 1,6 [1,4-1,9]) et de près de 50 % à la fois de la nécessité de ventiler (RR = 1,5 [1,2-1,8]) mais aussi d’être pris en charge en réanimation (RR = 1,5 [1,1-1,9]). En revanche, on n’observe pas d’excès de mortalité à 2 mois. À l’inverse, dans le groupe asthme inactif, on n’observe aucune augmentation de morbidité lors de l’infection à Covid-19.

La BPCO chez les plus de 35 ans est quant à elle associée dans cette cohorte à une augmentation de 30 % des hospitalisations, de 50 % de la nécessité de ventiler et in fine à un excès de 70 % de décès dans les 2 mois.

Un effet sensiblement atténué sous traitement et chez les plus âgés

Chez les asthmatiques « actifs » qui étaient sous traitement antiasthmatique, la surmorbidité semble atténuée. Comparativement à ceux non traités, au sein du groupe asthme actif, ceux sous traitement sont moins souvent hospitalisés (−27 %) et moins souvent en réanimation (−56 %). Dans le groupe asthme « inactif », le fait d’être ou pas sous traitement n’influe pas la morbidité, qui reste semblable à celle des patients sans asthme ni BPCO.

Enfin, il faut souligner que, plus les sujets sont jeunes, plus l’asthme actif pèse sur leur pronostic par comparaison aux asthmatiques âgés. Le poids de l’âge tendant probablement à gommer/diluer dans une certaine mesure celui de l’asthme.

Source :

(1) B H Huang et al. Asthma Disease Status, COPD, and Covid-19 Severity in a Large Multiethnic Population. J Allergy Clin Immunol Pract 2021; doi.org/10.1016/j.jaip.2021.07.030

Résumé paru sur le « Quotidien du médecin » sous la plume de Pascale Solere en date du 11 octobre 2021

BPCO : Actualisation ( 2021 ) des recommandations thérapeutiques de la SPLF

Plusieurs études cliniques robustes et de grande envergure ont fait évoluer les connaissances sur l’optimisation de la prise en charge pharmacologique de la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) depuis l’établissement des dernières recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF). Aussi, cette dernière a mis en place un groupe de travail pour intégrer ces données et proposer ses préconisations sur le sujet. 

Schématiquement, après instauration d’une monothérapie, il est nécessaire d’évaluer son efficacité, son observance et sa tolérance. Une bithérapie est initiée en cas de symptômes ou d’exacerbations non contrôlés, puis si nécessaire une trithérapie. L’éosinophilie ne doit être mesurée que chez les patients exacerbateurs, lorsque la BPCO est  à l’état stable, étant donné sa variabilité au cours du temps.

Place des LABA, LAMA et CSI

Le choix de la combinaison thérapeutique  dépend de la présentation clinique : 

– double bronchodilatation lorsqu’il s’agit d’une dyspnée (mMRC≥2) intervenant exclusivement à l’exercice ou lorsqu’il s’agit surtout d’exacerbations (≥2 exacerbations modérées ou ≥1 exacerbation sévère dans l’année précédente) associées à une éosinophilie faible (<100/µL) ;  les LAMAs (anti-muscariniques à longue durée d’action) apportent un bénéfice fonctionnel et une qualité de vie similaire aux LABAs (bêta-2 mimétiques à longue durée d’action) mais ils sont plus efficaces pour prévenir les exacerbations.

– combinaison LABA/CSI (corticoïdes inhalés) lorsqu’il s’agit essentiellement d’exacerbations sans dyspnée ; cependant, les données publiées depuis 2016 ne permettent pas de définir une valeur seuil de VEMS (volume expiratoire maximal par seconde) pour guider cette prescription chez les patients non contrôlés par monothérapie.

– préférentiellement une double bronchodilatation lorsque les deux composantes sont présentes (dyspnée et exacerbations) en l’absence d’antécédents d’asthme ou en cas d’éosinophilie élevée. Le seuil de 300 éosinophiles/μL semble le plus pertinent ; entre 100 et 300/µL, la décision dépend du nombre d’exacerbations et du traitement en cours. Dans les autres situations il faut privilégier les combinaisons LABA/CSI..

Les trithérapies par LABA/LAMA/CSI devraient être réservées aux patients présentant des exacerbations modérées à sévères malgré une bithérapie bien conduite et en l’absence d’effets indésirables antérieurs des CSI, ainsi qu’aux patients présentant une dyspnée persistante sous bithérapie CSI/LABA. Ces trithérapies diminuent le risque d’exacerbations, améliorent la fonction pulmonaire, la qualité de vie et la dyspnée de façon modeste par rapport aux bithérapies. 

Toute corticothérapie inhalée doit faire l’objet d’une évaluation régulière de la balance bénéfice/risque et peut être arrêtée lorsque des effets indésirables (notamment pneumonie) surviennent, lorsque les éosinophiles sont inférieurs à <300/μl ou lorsque aucune exacerbation n’a été rapportée dans les 12 derniers mois.

Autres classes thérapeutiques

Si les exacerbations subsistent sous trithérapie, l’azithromycine au long cours hors AMM peut être envisagée sur avis d’expert. La posologie minimale est de 250 mg/j, 3 jours par semaine.

Les biothérapies et les bêtabloquants n’ont pas d’indication dans la BPCO à l’heure actuelle et la théophylline n’a pas d’intérêt dans la prévention des exacerbations.

Zysman M et al. Optimisation du traitement médicamenteux des patients atteints de BPCO en état stable. Position de la Société de pneumologie de langue française. Actualisation 2021 Revue des Maladies Respiratoires. 2021; 38(5):539-561. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0761842521001753

Article résumé paru sur la revue Univardis. Auteur Caroline Guignot , 28 Juin 2021

COVID-19. Les connaissances sur le variant Omicron avancent moins vite que le virus

Le 23 novembre 2021, un nouveau variant du SARS-CoV 2 a été identifié en Afrique du Sud. Le lendemain, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) le baptisait Omicron après lui avoir donné le nom de B.1.1.529. Le 26 novembre, son groupe d’experts (Groupe consultatif technique sur l’évolution du virus SARS-CoV-2) classifiait le virus comme « préoccupant » sur plusieurs arguments.

Le premier est le nombre élevé de mutations, insertions ou délétions situées sur la protéine Spike : 32. L’une d’elles (N501Y) est associée à l’augmentation de la transmissibilité des variants alpha, bêta et gamma. D’autres mutations pourraient avoir un impact sur l’efficacité de la réponse immunitaire, y compris celle des vaccins. De très nombreuses mutations n’ont jamais été observées précédemment.

Le second est sa propagation rapide. Son apparition en Afrique du Sud est concomitante d’une augmentation des hospitalisations. Mais il est actuellement impossible de lui attribuer cette hausse, qui peut être due à un faible taux de vaccination de la population et à la difficulté de respecter les gestes barrières dans les groupes sociaux défavorisés.

À la date du 2 décembre 2021, 330 cas ont été confirmés dans la base internationale GISAID, dont 172 en Afrique du Sud. Il est présent sur tous les continents, notamment en Europe. À la date du 4 décembre 2021, 12 cas avaient été détectés en France. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) estime qu’Omicron « pourrait causer plus de la moitié des infections provoquées par le virus SARS-CoV-2 dans l’Union européenne d’ici les tout prochains mois. » Santé publique France précise que « globalement, la majorité des cas confirmés d’infection par Omicron hors Afrique correspondent à des retours de voyage d’Afrique du Sud ou d’autres pays d’Afrique (Egypte, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigéria, Zimbabwe). »

Il semble provoquer des symptômes très similaires à ceux des autres variants. Pour l’instant, il n’a été associé à aucun décès. Cependant, il est encore trop tôt pour juger de sa dangerosité. Quelques semaines sont encore nécessaires pour en avoir une idée plus précise.

En attendant, il est soumis à une surveillance étroite. En France, celle-ci suit la stratégie habituelle de détection des variants :

  • Criblage systématique des tests positifs : Omicron est suspecté quand les trois mutations recherchées par le criblage ne sont pas détectées.
  • Séquençage complet du génome viral. Il est effectué sur un criblage suspect de test PCR, chez tout patient de retour d’Afrique et ayant un test PCR positif et chez toute personne ayant eu un contact rapproché avec lui.
  • Renforcement de la surveillance épidémiologique à la recherche de signaux d’alerte.

Les laboratoires Pfizer étudient actuellement l’impact du variant sur son vaccin. Les résultats sont attendus pour la mi-décembre. Moderna travaille actuellement à l’adaptation de son vaccin à Omicron.

OMS. Classification de l’Omicron (B.1.1.529) : Variant préoccupant du SARS-CoV-2. 26 novembre 2021.

Inserm. Variant Omicron. Que sait-on à l’heure actuelle ? Communiqué de presse, 29 novembre 2021.

Santé publique France. Point sur le variant du SARS-CoV-2 Omicron (B.1.1.529). 3 décembre 2021.

Covid-19 : le variant Omicron commence à se propager localement aux Etats-Unis et en Australie, neuf cas en France. Le Monde avec AFP. 3 décembre 2021.

Article publié sur Univardis sous la plume de Serge Canasse – Actualités médicales – 06 décembre 2021

La grippe et ses nouveaux vaccins pour 2021-2022

Comme chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié la composition des futurs vaccins antigrippaux pour la prochaine saison hivernale 2021-2022. (1)

Un hiver 2020-2021 sans grippe

Le taux de reproduction initial du virus (R0) de la grippe étant inférieur à celui du SARS-CoV-2, les mesures visant à limiter la circulation de ce coronavirus sont susceptibles d’avoir eu un impact beaucoup plus fort sur la circulation de la grippe. (2)

Ainsi, dans l’ensemble de la région Europe de l’OMS, les cas de grippe signalés cette année sont en baisse de 99,5% par rapport à la même période en 2020. (3,4) Fin février 2021, 712 cas de grippe ont été déclarés selon le Centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC) :

  • 51 % des cas étaient dus au virus de type A, avec une proportion équivalente de virus A(H3N2) et A(H1N1)pdm09 ;
  • 49 % étaient dus au virus de type B avec, parmi les 10 virus dont la lignée a pu être attribuée, 8 virus de la lignée B/Victoria et 2 de la lignée B/Yamagata.

Le réseau européen de surveillance de la grippe (Eurosurveillance) a également constaté que la grippe saisonnière s’est exprimée, au cours de la saison 2020-21, uniquement sous forme sporadique, sans jamais atteindre un seuil épidémique. (2,5) Dans le cadre de la surveillance sentinelle en Europe, le taux de positivité pour le virus de la grippe était de 0,13% (33 positifs/25.606 échantillons) contre 38% (14.966 positifs/39.407 échantillons) en moyenne au cours des saisons précédentes (2014/15-2019/20).La chute des hospitalisations liées à la grippe était de 99,8%, avec 20 hospitalisations au total en Europe. Sur les 15 virus isolés de formes graves, 14 étaient liés à un type A (8 virus A(H1)pdm09, 3 virus A(H3N2), 3 virus non sous-typés) et 1 de type B.

Pour rappel, le type (A, B ou C) de virus de la grippe est déterminé en fonction des protéines de capside virale présentes. (6) La nomenclature permet d’identifier un virus grippal à partir de ses principales caractéristiques. Par exemple, pour le virus A/California/7/2009 (H1N1)pdm09: type, A ; origine géographique de la souche isolée, Californie ; numéro de la souche, 7 ; année d’isolement, 2009 ; sous-type d’hémagglutinine (H) et de neuramidase (N), H1N1. Le terme « pdm 09 » désigne la souche responsable de la dernière pandémie apparue en 2009.

La composition des nouveaux vaccins 2021-2022

Les Myxovirus influenzae, notamment ceux de type A, ont la capacité de muter facilement. (1,7) Il faut en conséquence adapter la composition des vaccins antigrippaux pour qu’ils soient aussi efficaces que possible. (1,8) L’OMS a publié, le 19 mars 2021, la composition recommandée des vaccins antigrippaux 2021-2022 pour l’hémisphère nord. (8) Les souches A(H1N1)pdm09 et A(H3N2) ont été actualisées. Pour les virus grippaux tétravalents cultivés sur œuf, les souches sélectionnées sont les suivantes :

  • A/Victoria/2570/2019 (H1N1)pdm09 (nouvelle souche, remplacée dans les vaccins tétravalents cultivés sur milieu cellulaire par la souche A/Wisconsin/588/2019 (H1N1)pdm09) ;
  • A/Cambodia/e0826360/2020 (H3N2) (nouvelle souche) ;
  • B/Washington/02/2019 (lignée B/Victoria) ;
  • B/Phuket/3073/2013 (lignée B/Yamagata, non retenue dans les vaccins trivalents).

Les laboratoires pharmaceutiques disposaient déjà depuis 6 mois environ pour produire les vaccins grippaux correspondants, afin de pouvoir les mettre à disposition en septembre-octobre 2021.

1. mes vaccins.net. Disponible sur le site https://www.mesvaccins.net/web/news/17221-les-vaccins-contre-la-grippe-pour-la-prochaine-saison-hivernale-2021-2022-en-europe-contiendront-deux-nouveaux-virus (consulté le 31/03/2021)

2. mes vaccins.net. L’absence d’épidémie de grippe saisonnière en Europe se confirme.

Disponible sur le site https://www.mesvaccins.net/web/news/17213-l-absence-d-epidemie-de-grippe-saisonniere-en-europe-se-confirme (consulté le 31/03/2021)

3. mes vaccins.net. Effondrement de l’activité grippale en Europe par rapport à la saison précédente. Disponible sur le site https://www.mesvaccins.net/web/news/17172-effondrement-de-l-activite-grippale-en-europe-par-rapport-a-la-saison-precedente (consulté le 31/03/2021)

4. ECDC. Influenza virus characterisation – Summary Europe, February 2021. Disponible sur le site

https://www.ecdc.europa.eu/en/publications-data/influenza-virus-characterisation-summary-europe-february-2021 (consulté le 31/03/2021)

5. Eurosurveillance. Very little influenza in the WHO European Region during the 2020/21 season, weeks 40 2020 to 8 2021. Disponible sur le site https://www.eurosurveillance.org/content/10.2807/1560-7917.ES.2021.26.11.2100221#html_fulltext confirme (consulté le 31/03/2021)

6. mes vaccins.net. Grippe saisonnière. Disponible sur le site https://www.mesvaccins.net/web/diseases/15-grippe-saisonniere (consulté le 31/03/2021)

7. Vaccination info service – espace professionnel. Grippe saisonnière. Disponible sur le site https://professionnels.vaccination-info-service.fr/Maladies-et-leurs-vaccins/Grippe-saisonniere (consulté le 31/03/2021)

8. OMS. Composition recommandée des vaccins antigrippaux pour la saison grippale 2021-2022 dans l’hémisphère Nord. Relevé épidémiologique hebdomadaire, 19 mars 2021;96 :77–88.

Article paru sur Univardis, sous la plume de Marie Torre -actualités médicale- 31 Mars 2021

COVID-19 : quelles sont les contre-indications « légales » à la vaccination ?

Coïncidant avec la date d’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale, fixée pour le 15 septembre, et devant la réticence d’une grande partie de la population à se faire vacciner, il a paru nécessaire aux autorités françaises de faire porter à la connaissance , non seulement du grand public mais aussi aux candidats à certaines professions, par decrêt publiable et ce à travers le journal officiel, les contre-indications reconnues à la vaccination contre la Covid-19. il est indispensable que la liste « légale » de ces véritables contre-indications à la vaccination anti-COVID-19 soit connue et bien établie.

Contre-indications inscrites dans le Résumé des caractéristiques des produits (RCP) :

  • Antécédent d’allergie documentée (avis allergologue) à l’un des composants du vaccin, en particulier polyéthylène-glycols et par risque d’allergie croisée aux polysorbates ;
  • Réaction anaphylactique au moins de grade 2 (atteinte au moins de 2 organes) à une première injection d’un vaccin contre le COVID posée après expertise allergologique ;
  • Personnes ayant déjà présenté des épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication commune aux vaccins d’AstraZeneca et de Janssen) ;
  • Personnes ayant présenté un syndrome thrombotique et thrombocytopénique (STT) suite à la vaccination par le vaccin d’AstraZeneca.

Contre-indication à la première dose :

  • Syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-COVID-19.

Contre-indication à une deuxième dose (établie après concertation médicale pluridisciplinaire)

  • Survenue d’un effet indésirable d’intensité sévère ou grave attribué à la première dose de vaccin et signalé au système de pharmacovigilance (ex : myocardite, syndrome de Guillain–Barré…).

Contre-indications temporaires :

  • Traitement par anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2 ;
  • Myocardite ou péricardite survenue antérieurement à la vaccination et toujours évolutive ;
  • Infection de moins de 2 mois par le SARS-CoV-2.

Délivrance du pass sanitaire

Lorsqu’un patient est concerné par l’une des situations précitées, un document attestant d’une contre-indication médicale à la vaccination anti-COVID-19 lui est remis par un médecin. Ce certificat permet de déroger à l’obligation vaccinale et peut être transmis à l’organisme d’assurance maladie en vue de la délivrance du pass sanitaire. Retrouvez notre espace dédié COVID-19 : les dernières actualités, le suivi de la vaccination ainsi que notre carte interactive avec l’évolution de la pandémie par pays et par région.

Sources : Journal officiel de la République française. Décret no 2021-1059 du 7 août 2021 modifiant le décret no 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire.

Baisse de l’activité de greffe pendant la pandémie en Europe : déjà plus de 48.000 années de vie perdues en 2020 !

La saturation du système hospitalier par les patients atteints de COVID-19 a des conséquences considérables sur de nombreuses spécialités médicales, comme l’activité de greffe d’organes solides. À cette indisponibilité du système de soins s’ajoutent les risques accrus d’infection pour les patients transplantés et donc immunodéprimés, amenant à ne maintenir que les transplantations urgentes quand cela est possible.

Une étude récemment publiée dans Lancet Public Health a évalué la baisse d’activité de greffe dans 22 pays, comprenant la plupart des pays européens, et représentant environ 70% de l’activité de greffe mondiale.

Une baisse de plus de 15% en 2020

Il ressort de cette étude que le nombre de transplantations d’organes solides réalisées lors de la première vague a chuté de 31 % par rapport à l’année précédente et de plus de 15% sur l’ensemble de l’année 2020. Cette baisse globale cache d’importantes variations selon les pays, certains ayant réussi à maintenir le rythme des procédures de transplantation tandis que d’autres ont eu une baisse de plus de 90%. Dans certaines régions, les transplantations de reins et de foies de donneurs vivants ont complètement cessé.

La transplantation rénale la plus impactée

La transplantation rénale a connu la plus forte réduction dans presque tous les pays en 2020 par rapport à 2019.

Globalement, ce sont les transplantations de donneurs vivants qui ont le plus diminué : -40% pour les reins et -33% pour le foie. Concernant les greffes à partir de donneurs décédés, la réduction des greffes de rein a été de 12 %, de foie de 9 %, de poumon de 17 % et de cœur de 5 %.

Une perte de plus de 48.000 années de vie en 2020

Des modélisations statistiques ont permis d’évaluer que la baisse du nombre de greffes observée en 2020 correspondait globalement à la perte de plus de 48.000 années de vie pour les patients.

Il paraît utile d’essayer de comprendre comment les différents pays et systèmes de santé ont répondu aux défis liés au Covid-19 afin d’améliorer la préparation aux pandémies pour maintenir en toute sécurité les programmes de transplantation.

Source : INSERM.

Article publié dans Univardis du 10 sept 2021

Covid-19 : Aucune preuve de l’efficacité de l’ivermectine, selon une revue « Cochrane »

« Les preuves fiables disponibles ne soutiennent pas l’utilisation de l’ivermectine pour le traitement ou la prévention du Covid-19 en dehors d’essais contrôlés randomisés (ECR) bien conçus », estiment les auteurs d’une revue « Cochrane », publiée le 28 juillet.

Pour évaluer l’efficacité de ce traitement antiparasitaire en prévention, sur la mortalité, la maladie et la durée de l’infection chez les personnes atteintes de Covid-19, les résultats de 14 ECR incluant 1 678 participants et comparant l’ivermectine à l’absence de traitement, à un placebo ou à des soins standards ont été analysés : 9 études portaient sur des patients hospitalisés avec une forme modérée de la maladie, 4 sur des sujets pris en charge en ambulatoire pour une forme

égère et une étude s’est penchée sur son utilisation en prévention d’une infection par le SARS-CoV-2 (prophylaxie post-exposition). Les doses d’ivermectine et la durée du traitement variaient selon les études.

Un manque de preuves de bonne qualité

La revue n’a pas permis de confirmer ou d’infirmer les effets de l’ivermectine sur le nombre de décès, sur l’aggravation ou l’amélioration de l’état des patients et sur les effets indésirables, par rapport au placebo ou aux soins habituels. « Le manque de preuves de bonne qualité sur l’efficacité et l’innocuité de l’ivermectine découle d’un groupe d’études qui se compose principalement de petits ECR insuffisamment puissants avec une qualité globale limitée en ce qui concerne la conception, la conduite et la notification des études », expliquent les deux principales auteures de cette revue, Maria Popp et Stephanie Weibel, annonçant d’ores et déjà une mise à jour de la revue quand les résultats de 31 essais en cours seront disponibles.

« Cette revue confirme les conseils précédemment émis par l’OMS, l’EMA et la FDA selon lesquels cette molécule ne doit être utilisée que dans le cadre d’un essai randomisé et ne doit pas être utilisée pour le traitement de routine ou la prévention de Covid-19 », souligne le Pr Stephen Evans, pharmacoépidémiologiste à la London School of Hygiene & Tropical Medicine, auprès de l’agence britannique Science Media Center. « Bien qu’il faille attendre le résultat de l’essai Solidarity pour confirmer, il semble hautement improbable que ce médicament puisse ou doive être réutilisé pour traiter l’infection par le SRAS-CoV2. La poursuite de son utilisation hors AMM devrait donc être considérée comme inacceptable à l’heure actuelle », ajoute le Pr Stephen Griffin, de la Faculté de médecine de l’université de Leeds.

Un effet immunomodulateur et non antiviral, selon l’Institut Pasteur

Des travaux menés en laboratoire ont pourtant suggéré l’intérêt de l’ivermectine face au Covid-19. Le 12 juillet, une équipe de l’Institut Pasteur publiait dans « EMBO Molecular Medicine » des résultats encourageants dans un modèle animal. Chez des hamsters infectés par le SARS-CoV-2, les chercheurs ont montré que des doses standards d’ivermectine (400 µg/kg) prévenaient la détérioration clinique, réduisaient le déficit olfactif et limitaient l’inflammation des voies respiratoires supérieures et inférieures.

« De manière surprenante, nous avons observé que le traitement à l’ivermectine n’a pas limité la réplication virale, les modèles traités et non traités présentaient des quantités similaires de charge virale dans la cavité nasale et dans les poumons. Nos résultats révèlent que l’ivermectine possède un effet immunomodulateur et non antiviral », commente, dans un communiqué, Guilherme Dias de Melo, chercheur à Pasteur et premier auteur de l’étude.

Par Elsa Bellanger – article publié le 29/07/2021

Article référence : Popp M, Stegemann M, Metzendorf M-I, Gould S, Kranke P, Meybohm P, Skoetz N, Weibel S. Ivermectin for preventing and treating COVID-19. Cochrane Database of Systematic Reviews 2021, Issue 7. Art. No.: CD015017. DOI: 10.1002/14651858.CD015017.pub2. www.cochranelibrary.com

Commentaire : Pr A.Djebbar

L’ivermectine est un traitement antiparasitaire utilisé et commercialisé depuis 1970 par le laboratoire Merck . Il s’agit à la base d’un médicament de la gamme des anthelminthiques . Il permet donc de soigner diverses maladies causées par des parasites, des acariens et des insectes. Il est notamment indiqué dans certaines affections parasitaires gastro-intestinales mais aussi dans la gale, la rosacée et même les poux du pubis, ainsi que de graves maladies causées par des vers tropicaux, comme la cécité des rivières.

Ce médicament a été plébiscité à tord par des hommes politiques , des influenceurs, voir surtout et bien inconsciemment par les différents relais des réseaux sociaux qui vantaient  » un remède miracle contre ce mal du siècle qu’est la Covid-19 « . Ce qui a entrainé un engouement irréfléchi sur le terrain par un certain nombre de pays tels que l’Inde, l’Indonésie , le Brésil, l’Afrique du Sud, le liban. ….Voir aux Philippines, où le président Rodrigo Duterte aurait lui même fait pression sur le régulateur des médicaments pour que l’ivermectine soit approuvée comme traitement contre le coronavirus (Voir L’Express ).

Les Etats Unis ne sont pas restés à l’écart. La ruée vers l’automédication dans ce pays, voir le grand amalgame entre la médication animalière et humaine avait engendré beaucoup de complications , voir une hausse de mortalité dans la population ayant consommé cette molécule , d’autant qu’il existe beaucoup d’interactions médicamenteuses néfastes comme la contre-indication majeure avec l’association à des anticoagulants utilisés dans le traitement de la Covid 19.

De nombreux scientifiques, mais aussi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui disait « Notre recommandation est de ne pas utiliser l’ivermectine pour des patients atteints du Covid-19. Ceci s’applique quel que soit le niveau de gravité ou de durée des symptômes » . La Food and Drug administration Américaine ( FAD) qui avertissait …. « Utiliser l’ivermectine pour traiter la Covid-19 peut être dangereux voire mortel. La FDA n’a pas approuvé le médicament dans cette indication » . En France, l’ANSM a jusqu’à présent déconseillé l’ivermectine dans le traitement du Covid-19. « Les preuves fiables disponibles ne soutiennent pas l’utilisation de l’ivermectine pour le traitement ou la prévention du Covid-19 en dehors d’essais contrôlés randomisés (ECR) bien conçus », estimaient encore les auteurs d’une revue « Cochrane », publiée le 28 juillet dernier. Il en est de même des agences sanitaires de beaucoup de pays, qui ont tous souligné l’absence de preuves crédibles d’un impact positif de l’ivermectine contre le coronavirus et qui n’ont cessé depuis d’attirer l’attention sur la dangerosité de ce médicament dans le traitement de cette virose.

Covid19… La fin du miracle israélien ?

Longtemps présenté comme le modèle à suivre en termes de vaccination contre la Covid-19, Israël fait désormais face à une recrudescence de l’épidémie et le gouvernement n’hésite plus à parler d’un possible reconfinement.
Il y a quatre mois à peine, les journaux du monde entier faisaient leurs Unes sur le « miracle israélien ». Alors que la vaccination était à la traine dans tous les pays occidentaux (sauf le Royaume-Uni), Israël était parvenu en trois mois à peine à vacciner 60 % de sa population. La réduction rapide du nombre de cas, d’hospitalisations et de morts qui s’en était suivi avait permis au gouvernement de rouvrir le pays et aux Israéliens de retrouver « la vie d’avant ». Le pays avait même connu plusieurs jours sans aucun nouveaux cas ou décès liés au Covid-19. La victoire contre le virus semblait acquise.
Mais aujourd’hui l’État hébreu fait de nouveau face à une flambée épidémique, la situation sanitaire s’étant subitement dégradée en quelques semaines. Israël compte ainsi environ 8 000 nouvelles contaminations par jour (pour 9 millions d’habitants), contre une cinquantaine seulement fin juin. Si le vaccin permet de limiter les conséquences de l’épidémie sur le nombre d’hospitalisations et de décès, les chiffres sont tout de même en hausse. Plus de 600 Israéliens sont hospitalisés (en hausse de 33 % sur une semaine) et le pays déplore une vingtaine de morts quotidiens (contre 16 décès sur l’ensemble du mois de juin !).

55 % des personnes hospitalisés sont vaccinés

Plusieurs éléments peuvent expliquer cette aggravation de l’épidémie, malgré la couverture vaccinale importante. Il y a tout d’abord l’arrivée du variant delta, 60 % plus contagieux que le variant alpha, anciennement majoritaire. Ensuite, Israël fait l’amer constat que le vaccin n’apporte pas une protection complète contre les formes graves et encore moins contre la contamination. Ainsi, en-dessous de 70 ans, le vaccin dans les statistiques israéliennes ne semble diminuer le risque de contamination que de 40 %. Parmi les personnes hospitalisées, 55 % sont vaccinés.
Enfin, Israël fait indéniablement face à un plafond de verre vaccinal. Alors ce pays était monté jusqu’à 200 000 doses injectés par jour au mois de janvier, ce sont environ entre 15 000 et 20 000 injections qui sont désormais réalisés par jour depuis le début du mois d’avril. Il reste encore bon nombre d’irréductibles refusant de se faire vacciner, notamment dans les communautés ultra-orthodoxes ou chez les Arabes Israéliens : 32 % de la population n’a toujours pas reçu la moindre dose, soit près de 3 millions de personnes. Et de nombreux pays, notamment l’Espagne, la France ou le Royaume-Uni, ont désormais une couverture vaccinale supérieure à celle d’Israël.

Plus d’1 million d’Israéliens triplement vaccinés

Face à cette situation, les Israéliens sont contraints de renouer avec des restrictions sanitaires qu’ils pensaient définitivement abandonnées. En juillet, le port obligatoire du masque dans les lieux publics fermés a été rétabli. Depuis ce mercredi, le passe sanitaire est de nouveau en vigueur : toute personne de plus de 3 ans désirant se rendre au restaurant, au musée ou dans un lieu de culte devra présenter une preuve de vaccination ou un test négatif. La capacité d’accueil des commerces a également été réduite.

Par ailleurs, le gouvernement israélien mise beaucoup sur la 3ème dose et appelle tous les Israéliens de plus de 50 ans à recevoir cette dose de rappel. Plus d’1 million d’Israéliens ont déjà été triplement vaccinés.
Ces différentes mesures risquent cependant d’être insuffisantes pour stopper l’épidémie de contaminations. La rentrée des classes, prévu le 1er septembre ainsi que les fêtes juives de Rosh Hashana (6-8 septembre) et de Yom Kippour (15-16 septembre) risquent de favoriser la circulation du virus. Le Premier Ministre Naftali Bennett a prévenu que la mise en place d’un nouveau confinement était envisageable. Face à cette éventualité, les Israéliens se montrent philosophes. Selon les sondages, les trois quarts d’entre eux estiment qu’un nouveau confinement sera instauré…mais seulement un tiers se dit prêt à le respecter.

Publié dans Jim.fr du 20/08/2021 par Quentin Haroche

Commentaire (Pr A.Djebbar ) Le vaccin à ARN de Pfizer développé en partenariat avec l’allemand BioNTech. qui va rapporter à ses propriétaires la fabuleuse somme de 33,5 milliards de dollars durant l’année 2021, presque le double des entrées d’un an plus tôt (+92%) *, avec l’aide de toute la promotion publicitaire du monde occidental

Il est vrai facilitée par la curiosité d’une technique innovente dans sa procédure de fabrication. Ceci au détriment des vaccins Russe Sputnik V ( le 1er dans le monde a être développé contre le SARS-CoV2) ou Chinois ( Sinovac et Sinopharm ) qui ont fait leurs preuves dans les pays où ils sont utilisés à grande échelle. Le vaccin à ARN de Pfizer et BioNTech vient de démontrer ses limites dans cette étude Israélienne, notamment une absence de protection vis à vis du variant Delta chez plus d’un patient sur deux. ( 55% des patients doublement vaccinés se retrouvent hospitalisés). L’ hypothèse, d’actualité ( Bien que l’état hébreu aie déjà quitté hâtivement ses starting block avant même le signal sonore annonciateur d’un éventuel acheminement vers cette probabilité ), celle de passer à une troisième dose vaccinale ? Pour certains une troisième dose de vaccin contre un virus qui a tendance à disparaitre, le chinois du départ, en sachant qu’elle reste peu efficace sur les variants à venir . Pour exemple , le variant Delta représente aujourd’hui 92 % des infections en France. . Ceci laisse suggérer une voie qui serait bâtie non sur une conviction scientifique mais beaucoup plus sur une insatiété de Big pharma.

* Source : www.zonebourse.com

Comprendre les anticorps développés après une infection au SARS-CoV-2 ?

L’association entre anticorps (AC) dirigés contre le SARS-Cov-2 et l’immunité conférée contre la Covid-19 reste mal précisée. Or, bien connaitre les implications liées à la présence de tels AC est essentiel afin de guider les décisions pour un patient donné et orienter les interventions de santé publique, dont avant tout la pratique des tests diagnostiques et la vaccination. En pathologie virale, de fait, les relations entre AC et immunité varient selon les virus. A titre d’exemple, les AC développés en réponse aux coronavirus saisonniers responsables du banal rhume n’amènent pas à une immunité durable. Les caractéristiques propres du virus, la charge virale, les voies de pénétration et des facteurs propres à l’hôte, tels que l’âge influent sur la réponse à une infection virale donnée. Concernant les infections au SARS-Cov-2, de rares cas de réinfection ont été rapportés dans la littérature médicale, mettant en question le rôle de ces AC.
La majorité des immuno-essais de détection des AC anti-SARS-Cov-2 est basée sur la mise en évidence de la protéine virale de pointe, au niveau de la zone d’attache du virus. Les AC neutralisants sont les mieux connus. Ils bloquent le virus au niveau de cette zone de réception et sont d’un grand intérêt pour déterminer si les AC confèrent une réelle immunité protectrice.
Dans le travail ici rapporté, 4 points principaux ont été abordés :
– La prévalence, les taux et la durée de vie des AC, en réponse à une infection à SARS-Cov-2
– Les variations possibles en fonction des caractéristiques du patient, de la sévérité de l’infection et des tests utilisés
– Le type et la durée de l’immunité acquise
– Les éventuelles conséquences inattendues du dosage de ces AC

Revue systématique incluant 66 études observationnelles

Dans ce but a été menée une revue systématique, d’articles de langue anglaise, issus de grandes banques de données informatiques, dont Ovid MEDLINE ALL, Elsevier Embase, Cochrane Central Register of Controled Trials…La recherche fut effectuée entre le 1er Janvier et le 5 Aout 2020, une surveillance active étant maintenue jusqu’en Décembre 2020. Tous les articles sélectionnés concernaient des adultes de 18 ans au moins, dont l’infection par SARS-Cov-2 avait été confirmée par un test RT-PCR, ayant eu, également, des tests sérologiques et suivis sur le plan clinique. 2 investigateurs ont extrait les données pertinentes et ont apprécié la qualité des publications retenues. Il ne fut pas effectué de méta analyse. Furent incluses 66 études observationnelles (n= 16 525). 4 portèrent sur la prévalence des AC dans la population, 45 sur le mode de réponse (type, taux, durée, persistance des AC) et 17 se sont intéressées à la performance diagnostique des différents essais utilisés. La taille des échantillons varia de 29 à 2 547 participants (médiane:98), de sévérité variable : 38 % des sujets étaient d’origine chinoise, 33 % d’origine européenne et 18 % provenaient des USA. 50 % des études furent effectuées en milieu hospitalier, 23 % en externe et le reste fut mixte. La majorité évalua la prévalence ou le taux d’AC dans les 28 jours de la symptomatologie clinique ou le diagnostic posé par RT-PCR. La mesure des IgG et des IgM fut le plus fréquemment pratiquée, moins fréquemment celle des IgA et des AC neutralisants.

Les IgM détectables dès le 7ème jour et les IgG à partir du 12ème jour post infection

A partir de 21 études (n= 6 073, allant de 32 à 1 850 participants), il apparut que la plupart des adultes infectés par SARS-Cov-2, avec confirmation par RT-PCR, développèrent des AC de type IgM aux alentours du 20ème jour après le début des symptômes ou le diagnostic biologique. Les IgM sont, de fait, les premiers AC décelables, dès le 7ème jour et commencent à décliner au 27ème jour. Concernant les IgG, approximativement 95 % des patients infectés développèrent ce type d’AC (24 études, n= 9 136, allant de 32 à 247, dosage effectué vers le 25ème jour). Les IgG sont détectables dès le 12ème jour, légèrement plus tardivement que les IGM, leur pic se situant vers le 25ème jour et la baisse de leur taux pouvant débuter vers le 60ème jour. La prévalence des AC IgA est un peu plus faible, de l’ordre de 83 % en moyenne (78 à 89 %). Comme pour les IgG, ils restent décelables plusieurs mois après le début de l’infection.
8 études observationnelles et de cohorte (n= 979, 29 à 567 participants) ont montré que la grande majorité des malades développait des AC neutralisants. Leur cinétique est variable selon les publications. Il semble que l’activité neutralisante est bien corrélée avec la présence des IgG dirigées contre la protéine de pointe du virus ou la région du récepteur cellulaire mais on doit signaler que les travaux portant sur les AC neutralisants ont été peu nombreux et effectués à des périodes diverses de l’infection à SARS-Cov-2.

Un âge avancé et une forme plus grave de la maladie semblent être associés à des taux plus élevés d’anticorps

Il n’existe que de faibles corrélations entre réponse en AC et différents paramètres cliniques mais un âge avancé, une sévérité plus grande de la maladie, la présence de symptômes cliniques plus marqués lors de la phase aiguée semblent être associés à des taux plus élevés d’AC. Une étude islandaise de séroprévalence ayant porté sur 489 patients guéris du Covid-19, effectuée après environ un mois, a retrouvé des résultats négatifs de recherche d’ AC chez 19 des participants, soit 4 %. Pareillement, un travail américain a fait état d’ un taux de séronégativité de 6 % dans les 14 à 90 jours après le début, taux fonction essentiellement de l’intensité de l’ infection car ces résultats négatifs ont été observés chez 19 % des patients asymptomatiques (n= 308) mais chez aucun patient hospitalisé (n=79) de la cohorte analysée.

La question de la réinfection reste très peu investiguée

Peu d’études ont porté sur l’association entre AC et immunité, et notamment sur la possibilité d’une nouvelle infection. Certes, une publication chinoise fait état, en autre, d’une réinfection chez un malade convalescent chez qui les AC, tant IgG que IgM s’étaient révélés indétectables, 4 semaines après sa sortie de l’hôpital. Mais, dans l’ensemble, la présence d’AC est associée à une immunité protectrice et à un risque moindre de réinfections.
En résumé, la plupart des adultes infectés par le SARS-Cov-2 développent des AC de type IgM et IgG. Le pic d’IgM survient vers le 20ème jour, puis décline. Celui d’IgG débute vers le 25ème jour pour rester décelable durant au moins 120 jours. Avec un niveau de preuves fort, il apparait également que l’activité des AC neutralisants peut persister plusieurs mois et qu’un âge avancé ou une sévérité plus grande de l’infection sont associés à des taux plus élevés en AC.

Des limites à relever

Les limites des travaux ici rapportés sont multiples. La plupart ont eu un effectif faible, ont concerné des patients hospitalisés, ont été principalement effectués en Chine ou en Europe. Plusieurs des tests utilisés n’avaient pas été validés par l’US Food and Drug Administration, avaient une sensibilité basse ou un taux important de résultats faux positifs. De plus, il n’a pas toujours été fait la distinction entre infection active et résultat positif en RT-PCR sans infection active patente. Seules les publications agréées par des pairs ont été retenues pour l’analyse. Enfin, il faut rappeler que la réponse immunitaire au SARS-Cov-2 inclue l’immunité cellulaire et est fonction de la reconnaissance des antigènes par les cellules T, dont le rôle précis reste en cours d’évaluation.

Article publié sur Jim.fr du 05 Août 2021 par le Dr Pierre Margent sous le titre : Que sait-on des anticorps développés après une infection au SARS-CoV-2 ?

Référence

Anti body Response After SARS-Cov-2 Infection and Implication for Immunity. A rapid living review. I. Arkhipova-Jenkins. Ann Intern Med. June 2021.