Longtemps présenté comme le modèle à suivre en termes de vaccination contre la Covid-19, Israël fait désormais face à une recrudescence de l’épidémie et le gouvernement n’hésite plus à parler d’un possible reconfinement.
Il y a quatre mois à peine, les journaux du monde entier faisaient leurs Unes sur le « miracle israélien ». Alors que la vaccination était à la traine dans tous les pays occidentaux (sauf le Royaume-Uni), Israël était parvenu en trois mois à peine à vacciner 60 % de sa population. La réduction rapide du nombre de cas, d’hospitalisations et de morts qui s’en était suivi avait permis au gouvernement de rouvrir le pays et aux Israéliens de retrouver « la vie d’avant ». Le pays avait même connu plusieurs jours sans aucun nouveaux cas ou décès liés au Covid-19. La victoire contre le virus semblait acquise.
Mais aujourd’hui l’État hébreu fait de nouveau face à une flambée épidémique, la situation sanitaire s’étant subitement dégradée en quelques semaines. Israël compte ainsi environ 8 000 nouvelles contaminations par jour (pour 9 millions d’habitants), contre une cinquantaine seulement fin juin. Si le vaccin permet de limiter les conséquences de l’épidémie sur le nombre d’hospitalisations et de décès, les chiffres sont tout de même en hausse. Plus de 600 Israéliens sont hospitalisés (en hausse de 33 % sur une semaine) et le pays déplore une vingtaine de morts quotidiens (contre 16 décès sur l’ensemble du mois de juin !).
55 % des personnes hospitalisés sont vaccinés
Plusieurs éléments peuvent expliquer cette aggravation de
l’épidémie, malgré la couverture vaccinale importante. Il y a tout
d’abord l’arrivée du variant delta, 60 % plus contagieux que le
variant alpha, anciennement majoritaire. Ensuite, Israël fait
l’amer constat que le vaccin n’apporte pas une protection complète
contre les formes graves et encore moins contre la contamination.
Ainsi, en-dessous de 70 ans, le vaccin dans les statistiques
israéliennes ne semble diminuer le risque de contamination que de
40 %. Parmi les personnes hospitalisées, 55 % sont vaccinés.
Enfin, Israël fait indéniablement face à un plafond de verre
vaccinal. Alors ce pays était monté jusqu’à 200 000 doses injectés
par jour au mois de janvier, ce sont environ entre 15 000 et 20 000
injections qui sont désormais réalisés par jour depuis le début du
mois d’avril. Il reste encore bon nombre d’irréductibles refusant
de se faire vacciner, notamment dans les communautés
ultra-orthodoxes ou chez les Arabes Israéliens : 32 % de la
population n’a toujours pas reçu la moindre dose, soit près de 3
millions de personnes. Et de nombreux pays, notamment l’Espagne, la
France ou le Royaume-Uni, ont désormais une couverture vaccinale
supérieure à celle d’Israël.
Plus d’1 million d’Israéliens triplement vaccinés
Face à cette situation, les Israéliens sont contraints de renouer avec des restrictions sanitaires qu’ils pensaient définitivement abandonnées. En juillet, le port obligatoire du masque dans les lieux publics fermés a été rétabli. Depuis ce mercredi, le passe sanitaire est de nouveau en vigueur : toute personne de plus de 3 ans désirant se rendre au restaurant, au musée ou dans un lieu de culte devra présenter une preuve de vaccination ou un test négatif. La capacité d’accueil des commerces a également été réduite.
Par ailleurs, le gouvernement israélien mise beaucoup sur la 3ème dose et appelle tous les Israéliens de plus de 50 ans à recevoir cette dose de rappel. Plus d’1 million d’Israéliens ont déjà été triplement vaccinés.
Ces différentes mesures risquent cependant d’être insuffisantes pour stopper l’épidémie de contaminations. La rentrée des classes, prévu le 1er septembre ainsi que les fêtes juives de Rosh Hashana (6-8 septembre) et de Yom Kippour (15-16 septembre) risquent de favoriser la circulation du virus. Le Premier Ministre Naftali Bennett a prévenu que la mise en place d’un nouveau confinement était envisageable. Face à cette éventualité, les Israéliens se montrent philosophes. Selon les sondages, les trois quarts d’entre eux estiment qu’un nouveau confinement sera instauré…mais seulement un tiers se dit prêt à le respecter.
Publié dans Jim.fr du 20/08/2021 par Quentin Haroche
Commentaire (Pr A.Djebbar ) Le vaccin à ARN de Pfizer développé en partenariat avec l’allemand BioNTech. qui va rapporter à ses propriétaires la fabuleuse somme de 33,5 milliards de dollars durant l’année 2021, presque le double des entrées d’un an plus tôt (+92%) *, avec l’aide de toute la promotion publicitaire du monde occidental
Il est vrai facilitée par la curiosité d’une technique innovente dans sa procédure de fabrication. Ceci au détriment des vaccins Russe Sputnik V ( le 1er dans le monde a être développé contre le SARS-CoV2) ou Chinois ( Sinovac et Sinopharm ) qui ont fait leurs preuves dans les pays où ils sont utilisés à grande échelle. Le vaccin à ARN de Pfizer et BioNTech vient de démontrer ses limites dans cette étude Israélienne, notamment une absence de protection vis à vis du variant Delta chez plus d’un patient sur deux. ( 55% des patients doublement vaccinés se retrouvent hospitalisés). L’ hypothèse, d’actualité ( Bien que l’état hébreu aie déjà quitté hâtivement ses starting block avant même le signal sonore annonciateur d’un éventuel acheminement vers cette probabilité ), celle de passer à une troisième dose vaccinale ? Pour certains une troisième dose de vaccin contre un virus qui a tendance à disparaitre, le chinois du départ, en sachant qu’elle reste peu efficace sur les variants à venir . Pour exemple , le variant Delta représente aujourd’hui 92 % des infections en France. . Ceci laisse suggérer une voie qui serait bâtie non sur une conviction scientifique mais beaucoup plus sur une insatiété de Big pharma.
* Source : www.zonebourse.com