Mésothéliome – Femmes – Survie

Les femmes souffrant de mésothéliome pleural malin (MPM) ont un taux de survie 3 fois supérieur à celui de l’homme.

Taioli E. et al Ann Thorac Surg        2014    98        3          1020    1024

http://www.annalsthoracicsurgery.org/article/S0003-4975(14)00824-8/abstract

            L’importance de la survie selon le sexe des MPM a été étudiée sur 14 228 cas de MPM dont 3 196 (22%) étaient de femmes.

Malgré des caractéristiques initiales semblables des 2 sexes, la survie à 5 ans a été de 13.4% chez les femmes et 4.5% chez les hommes. L’effet du sexe féminin sur la survie a persisté après stratification selon l’âge (dichotomisé à 50 ans), le stade ou l’ethnie, mais a différé en fonction du traitement. Même après ajustement sur l’âge, le stade, l’ethnie et le traitement, les patientes souffrant de MPM ont connu une plus longue survie que l’homme (HR: 0.78).

En conclusion, ce grand ensemble de données confirme que bien que les MPM sont moins habituels chez la femme, ils se présentent aux mêmes stades et ont les mêmes options thérapeutiques par rapport aux hommes. Néanmoins, la survie est de loin meilleure chez la femme par rapport à l’homme indépendamment des facteurs de confusion comme l’âge, le stade tumoral et le traitement. Des différences d’exposition à l’amiante, de la biologie tumorale et l’impact des hormones circulantes sur la réponse de l’hôte doivent être recherchées pour la compréhension de cet avantage de survie et pour améliorer le pronostic des patients des 2 sexes.

(Commentaire:

C. Krespine

Traitement de l’infection tuberculeuse latente, des recos à revoir

Dans de nombreux pays à faible incidence de tuberculose (TB), les nouveaux cas sont souvent le fait d’une réactivation d’infection tuberculeuse latente (LTBI). Ils surviennent après contact avec un tuberculeux actif, chez un sujet immuno-déprimé ou chez un migrant venant d’une zone d’endémie à forte incidence. Les traitements actuels de la LTBI sont efficaces, en règle bien tolérés mais souvent longs. Le plus utilisé aux USA est une monothérapie par isoniazide (INH) durant 9 mois. D’autres options thérapeutiques sont possibles telles que l’association INH-rifampicine (RMP) durant 3 mois, monothérapie par RMP durant 3 ou 4 mois, qui paraissent au moins aussi efficaces que les protocoles à base d’INH seule. L’association INH- rifapentine (RPT) est également active et s’inscrit dans les recommandations émises par les Centers for Diseases Control and Prevention (CDC).

Une autre forme de méta-analyse

A ce jour, les traitements des LTBI ont fait l’objet de plusieurs méta-analyses conventionnelles dont les conclusions ont été limitées du fait que des comparaisons directes étaient seules possibles. H R Stagg et collaborateurs ont, pour leur part, eu recours à une méta-analyse en réseau, selon une modélisation bayésienne hiérarchique autorisant des comparaisons indirectes des différents protocoles portant sur leur efficacité relative et leur profil d’effets secondaires. Les éléments d’enquête ont été recueillis à partir des principales bases de données informatisées (PubMed, EMBASE, Web of Science) depuis leur création jusqu’au 29 janvier 2014, d’abstracts de conférences internationales et de recommandations émanant de sociétés savantes, sans restriction à la seule langue anglaise. Pour être retenus, les essais cliniques devaient avoir été contrôlés et randomisés, réalisés chez l’homme et avoir comme critère principal le degré de prévention d’une TB active et/ou l’hépatotoxicité iatrogène. Deux investigateurs indépendants ont recueilli les données selon un protocole standardisé : principales caractéristiques des participants (y compris leur statut immunitaire et VIH), pays d’origine, année de réalisation de l’essai, nature du traitement des LTBI (posologie, durée, adhérence), durée du suivi, pourcentage de sujets développant une TB active et effets secondaires graves survenus en cours d’étude. Deux autres lecteurs indépendants ont apprécié la qualité des publications et le risque de biais. Afin d’autoriser les comparaisons, les différents protocoles thérapeutiques ont été distingués en 6 types : traitements à base de RMP, monothérapie par INH durant 3 à 4 mois, traitement par INH de longue durée (9, 12 mois, voire davantage), association RMP-INH durant 3 à 4 mois, association RMP-pyrazinamide (PZA), autres traitements. Il a été procédé à une stratification en fonction de l’âge des participants, d’une immunosuppression éventuelle et de l’incidence des TB actives dans la zone géographique considérée. La prise en complément de pyridoxine a été notée. Enfin, les irrégularités et les risques importants de biais de publication inhérents à ce type de méta-analyse ont été pris en compte.

Sur 1 516 articles identifiés, seules 53 études, qui remplissaient les critères pré-établis, ont été retenues. Vingt-cinq sur 53 apportaient des précisions sur l’hépatotoxicité potentielle ; 45 renseignaient sur le risque de progression vers une TB active. La plupart avaient été conduites en Europe, au Canada ou aux USA. Cinq concernaient plus particulièrement des enfants et 25 incluaient dans leur collectif des sujets immunodéprimés. Toutes comprenaient au moins un régime à base d’INH, 23 avec la RMP, 3 avec de la RPT. Huit d’entre elles, souvent très anciennes comportaient un groupe témoin sans traitement actif. Un total de 105 comparaisons entre les différents protocoles a été possible mais seules 42 (40 %) ont pu faire l’objet de comparaisons directes.

Protocoles les plus efficaces : RMP seule ou RMP + INH pendant 3 à 4 mois

L’analyse de l’efficacité relative pour la prévention d’une TB a été effectuée à partir de 15 protocoles différents. Comparativement à un placebo, 6 mois de monothérapie par INH entraînent un risque relatif (Odd Ratio, OR) de 0,64 (pour un intervalle de crédibilité, CrI, compris entre 0,48 et 0,83). Une monothérapie de 12 mois d’INH abaisse l’OR à 0,52 (CrI: 0,41- 0,66). L’OR est moindre dans le cadre d’une monothérapie par RMP de 3 à 4 mois : 0,41 (CrI : 0,18- 0,80) ou lors d’une association RMP-INH durant 3- 4 mois : OR à 0,52 (CrI: 0,34- 0,79). Il est également amélioré dans les régimes à base de PZA. Ni une stratification basée sur le degré d’immunosuppression, ni celle sur le statut VIH, ni enfin celle fonction de l’incidence des TB actives ne modifient les résultats globaux. Ainsi apparaît-il que les protocoles à base de RMP seule ou bithérapie RMP-INH durant 3 à 4 mois sont les plus efficaces.

Les données concernant l’hépatotoxicité potentielle des divers protocoles ont été plus limitées, n’autorisant que des comparaisons directes. Il a été établi que les monothérapies de RMP ou les associations RPT-INH entraînaient moins d’hépatopathies toxiques que les protocoles à base d’INH administrée pendant 6 à 9 mois, voire de façon plus prolongée (9, 12, voire 72 mois…). Il a été aussi retrouvé une hépatotoxicité notable en cas de régimes thérapeutiques comprenant du PZA. Cinq décès iatrogènes ont été à déplorer, liés à une hépatite toxique. Ils émanaient d’un seul essai, après traitement de longue durée par INH.

Dans la littérature médicale sont disponibles plusieurs revues systématiques ou méta-analyses traitant de la prise en charge des LTBI mais l’étude de H R Stagg et collaborateurs est, a priori, la première à utiliser une méthode de comparaison statistique bayésienne autorisant des comparaisons indirectes, impossibles par ailleurs. Jusqu’à ce jour, les recommandations étaient centrées sur une monothérapie plus ou moins prolongée par INH. Ainsi, la World Health Organisation recommandait-t-elle 6 mois minimum de traitement et les CDC une prise d’INH allant de 6 à 9 mois, sur la base d’un compromis entre efficacité et toxicité. Récemment, une monothérapie par RMP de 3 à 4 mois a fait la preuve d’une efficacité au moins équivalente, avec un taux plus élevé d’adhésion et de poursuite du traitement jusqu’à son terme. Les protocoles à base de PZA sont apparus également efficaces mais au prix d’une toxicité inacceptable. Sur la base d’essais de non infériorité, les CDC, en 2013, ont recommandé une combinaison hebdomadaire d’INH-RPT pendant 12 semaines, du fait de la durée de vie très longue de la RPT. A ce jour, c’est l’association INH-rifabutine qui semble, toutefois, la plus prometteuse, avec un profil de toxicité satisfaisant.

Il faut malgré tout, se rappeler que les méthodes bayesiennes employées dans cette méta analyse en réseau soulèvent de nombreuses réserves. Le risque de biais dans les articles retenus a, notamment, souvent été mal apprécié et le degré de preuves concernant l’hépato toxicité faible.

En conclusion, dans le traitement des LTBI, les protocoles comportant la rifampicine semblent aussi efficaces, si ce n’est plus, que des monothérapies par INH. Ils pourraient, après prise en compte des contre indications éventuelles et des coûts induits, être une alternative préférentielle pour les cliniciens et les décisionnaires en matière de politique de santé.

D’après Jim.fr , commenté par le Dr Pierre Margent                                                                                                                                                                                                          Références:                                                                                                                                                                                                                                                                                    Stagg HR et coll. : Treatment of Latent Tuberculosis Infection. A Network Meta-Analysis. Ann Intern Med, 2014; 161: 419- 428.

Altération de la clearance mucociliaire nasale dans les syndromes d’apnées obstructives du sommeil

Les voies aériennes dans leur plus grande partie sont tapissées d’un épithélium cilié recouvert de mucus. En effet, les cellules qui le composent se retrouvent à tous les étages compris entre les fosses nasales et les bronchioles. Cet épithélium assure une protection antimicrobienne, tout en humidifiant l’air inspiré et en favorisant la fonction ciliaire qui joue un rôle important dans la ventilation. Un dysfonctionnement mucociliaire peut être observé à tous les niveaux, y compris les fosses nasales.
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) peut avoir un retentissement sur l’ensemble de l’arbre respiratoire et même interférer avec la fonction mucociliaire nasale, si l’on en croit les résultats d’une étude transversale. L’objectif de celle-ci était de rechercher une corrélation entre la sévérité du SAOS et le dysfonctionnement mucociliaire nasal évalué au moyen du test à la saccharine, tout en prenant en compte les effets d’un éventuel tabagisme chronique.

L’étude a inclus au total 49 sujets sains et 122 patients atteints du dit syndrome, répartis en 3 groupes selon sa sévérité appréciée au moyen de l’index d’apnées et d’hypopnées (IAH) : (1) léger (5-15/h) ; (2) modéré (15-30/h) ; (3) sévère (>30/h). Dans chacun des trois groupes, 2 sous-groupes ont été, par ailleurs, constitués, selon l’existence ou non d’un tabagisme chronique. Le traitement des données a été effectué par analyse univariée.

Les formes légères ou modérées du SAOS n’ont été associées à aucun dysfonctionnement mucociliaire nasal, les résultats obtenus au test à la saccharine ne différant pas de ceux du groupe témoin. Certes la clairance mucociliaire était un peu plus faible dans le SAOS modéré, mais ceci n’était pas significatif (p = 0,453).  En revanche, pour les formes sévères du SAOS le seuil de signification statistique était largement atteint (test de Kruskal-Wallis; p = 0,0032). La comparaison entre fumeurs et non-fumeurs a montré que le tabagisme chronique était associé à un dysfonctionnement mucociliaire nasal au sein de tous les groupes précédemment définis (test de Kruskall-Wallis ; p=0,001).

Cette étude transversale suggère que les formes sévères du SAOS peuvent s’accompagner d’altérations significatives de la fonction mucociliaire. La lutte contre le tabagisme chez ces patients trouve ici un argument supplémentaire et toutes les mesures pour améliorer la fonction mucociliaire nasale sont à l’évidence les bienvenues, dès lors que l’objectif est d’optimiser la ventilation et in fine les échanges alvéolocapillaires.

D’après Jim.fr commenté par le Dr Ph.T

Références                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               Deniz M et coll. Nasal mucociliary clearance in obstructive sleep apnea syndrome patients. Am J Rhinol Allergy., 2014; 28: 178-80.

Altération de la clearance mucociliaire nasale dans les syndromes d’apnées obstructives du sommeil s

Les voies aériennes dans leur plus grande partie sont tapissées d’un épithélium cilié recouvert de mucus. En effet, les cellules qui le composent se retrouvent à tous les étages compris entre les fosses nasales et les bronchioles. Cet épithélium assure une protection antimicrobienne, tout en humidifiant l’air inspiré et en favorisant la fonction ciliaire qui joue un rôle important dans la ventilation. Un dysfonctionnement mucociliaire peut être observé à tous les niveaux, y compris les fosses nasales.
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) peut avoir un retentissement sur l’ensemble de l’arbre respiratoire et même interférer avec la fonction mucociliaire nasale, si l’on en croit les résultats d’une étude transversale. L’objectif de celle-ci était de rechercher une corrélation entre la sévérité du SAOS et le dysfonctionnement mucociliaire nasal évalué au moyen du test à la saccharine, tout en prenant en compte les effets d’un éventuel tabagisme chronique.

L’étude a inclus au total 49 sujets sains et 122 patients atteints du dit syndrome, répartis en 3 groupes selon sa sévérité appréciée au moyen de l’index d’apnées et d’hypopnées (IAH) : (1) léger (5-15/h) ; (2) modéré (15-30/h) ; (3) sévère (>30/h). Dans chacun des trois groupes, 2 sous-groupes ont été, par ailleurs, constitués, selon l’existence ou non d’un tabagisme chronique. Le traitement des données a été effectué par analyse univariée.

Les formes légères ou modérées du SAOS n’ont été associées à aucun dysfonctionnement mucociliaire nasal, les résultats obtenus au test à la saccharine ne différant pas de ceux du groupe témoin. Certes la clairance mucociliaire était un peu plus faible dans le SAOS modéré, mais ceci n’était pas significatif (p = 0,453).  En revanche, pour les formes sévères du SAOS le seuil de signification statistique était largement atteint (test de Kruskal-Wallis; p = 0,0032). La comparaison entre fumeurs et non-fumeurs a montré que le tabagisme chronique était associé à un dysfonctionnement mucociliaire nasal au sein de tous les groupes précédemment définis (test de Kruskall-Wallis ; p=0,001).

Cette étude transversale suggère que les formes sévères du SAOS peuvent s’accompagner d’altérations significatives de la fonction mucociliaire. La lutte contre le tabagisme chez ces patients trouve ici un argument supplémentaire et toutes les mesures pour améliorer la fonction mucociliaire nasale sont à l’évidence les bienvenues, dès lors que l’objectif est d’optimiser la ventilation et in fine les échanges alvéolocapillaires.

D’après Jim.fr commenté par le Dr Ph.T

Références                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               Deniz M et coll. Nasal mucociliary clearance in obstructive sleep apnea syndrome patients. Am J Rhinol Allergy., 2014; 28: 178-80.

Bronchectasies – Chirurgie – Qualité de vie

La résection pulmonaire améliore la qualité de vie des patients souffrant de bronchectasies symptomatiques.

Vallilo C.C. et al. Ann Thorac Surg  2014    98        3          1034    1041

http://www.annalsthoracicsurgery.org/article/S0003-4975(14)00834-0/abstract

            Pour évaluer l’effet de la chirurgie contre les bronchectasies non mucoviscidosiques sur la qualité de vie, la capacité à l’effort et la fonction pulmonaire pour les patients chez qui le traitement médical a été un échec, 61 patients ont été inclus, 53 (Hommes:50.9% – âge: 41.3+/-12.9 ans) ont bénéficié d’une résection chirurgicale (83% de lobectomies) et 44 ont complété les 9 mois de suivi. Initialement, ils avaient de faibles scores de qualité de vie (SF36….), une légère obstruction et une capacité à l’exercice diminuée. Après résection, 2 patients sont morts et des complications sont survenues chez 24.5%. Les scores de qualité de vie se sont améliorés de façon remarquable sur les mesures à 9 mois, les valeurs définitives étant considérées comme normales pour la population générale sur la plupart des critères. Fonctionnellement, la résection a entrainé une légère réduction des volumes pulmonaires, néanmoins la capacité à l’exercice n’a pas diminué. En fait, 52% des patients ont amélioré leur performance à l’exercice. L’analyse de régression linéaire multiple a montré que de faibles scores de qualité de vie avant résection a été un prédicteur important de l’amélioration de la qualité de vie après résection.

            Au total, la résection pulmonaire entraine une amélioration significative de la qualité de vie des patients souffrant de bronchectasies non mucoviscidosiques sans compromettre leur capacité à l’exercice.

(Commentaire:

C. Krespine

Plèvre – Cathéter – Métastases

Métastases sur le trajet du cathéter associées aux cathéters pleuraux à demeure.

Thomas R. et al. Chest          2014    146      3          557      562

http://journal.publications.chestnet.org/article.aspx?articleID=1853109

            Sur 110 cathéters pleuraux à demeure mis en place chez 107 patients (76.6% d’homme et 60% de mésothéliome), des métastases se sont développées dans 11 cas: 9 mésothéliomes pleuraux malins et 2 adénocarcinomes métastatiques.

            Les métastases sur le trajet du cathéter se sont développées tardivement (en moyenne 280 jours: entre 56-693 jours) après mise en place du cathéter. Sept cas présentaient des douleurs de la paroi thoracique et 6 recevaient une radiothérapie palliative contre les métastases locales. La radiothérapie a été bien tolérée sans complication majeure et sans entrainer de dommage du cathéter. En analyse multivariée, la longueur du temps après insertion du cathéter a été le seul facteur de risque significatif du développement des métastases sur le trajet du cathéter (OR: 2.495).

            Il est conclu que les métastases sur le trajet du cathéter en relation avec des cathéters pleuraux à demeure est rare mais peut compliquer à la fois les mésothéliomes et les cancers métastatiques. La durée de l’intervalle de temps après insertion des cathéters pleuraux à demeure est le facteur de risque clé identifié pour la survenue de métastases sur le trajet du cathéter. Les symptômes sont généralement légers et répondent bien à la radiothérapie qui peut être administrée sans danger et sans l’ablation du cathéter.

(Commentaire:

C. Krespine

Le vaccin antipneumococcique réduit de 62 % les infections résistantes aux ATB chez l’enfant

selon l’étude présentée lors du congrès annuel de la Société américaine des maladies infectieuses (Infectious Diseases Society of America, IDSA) Le vaccin antipneumococcique recommandé pour les jeunes enfants prévient non seulement la maladie et le décès mais réduit aussi considérablement les infections graves résistantes aux antibiotiques, suggère une étude nationale présentée lors du congrès de l’IDSA, qui s’est tenu en octobre à Philadelphie. L’infection à pneumocoques est la plus fréquente cause de décès d’origine bactérienne évitable par la vaccination. Le vaccin antipneumococcique conjugué 13-valent (PCV13), d’abord disponible en 2010 (en remplacement du vaccin antipneumococcique conjugué heptavalent (PCV7), a réduit l’incidence d’infections invasives à pneumocoques résistants aux antibiotiques de 62 % entre 2009 et 2013 chez les enfants de moins de cinq ans. L’étude est le premier compte-rendu sur l’efficacité de PCV13 pour combattre les infections résistantes aux antibiotiques, une vaccination recommandée chez les enfants de moins de cinq ans. Les trois quarts des États l’exigent pour l’admission en garderie et 85 % des enfants américains ont reçu les quatre doses recommandées. L’initiative Healthy People 2020 du gouvernement américain a fixé comme objectif une réduction des maladies invasives à pneumocoques résistants aux antimicrobiens de 9,3 à 6 cas pour 100 000 enfants. En analysant les données de cette étude, l’équipe a réalisé que l’objectif avait été atteint avec neuf ans d’avance en raison de l’efficacité du vaccin antipneumococcique. Actuellement, le taux est de 3,5 cas pour 100 000 enfants.

Source : IDSA : The journal of infectious disease

Le port de dentiers durant la nuit augmente le risque de pneumonie

Lorsque des personnes âgées portent également leur dentier lorsqu’elles dorment, elles présentent un risque plus important de développer une pneumonie. Des scientifiques japonais sont arrivés à cette conclusion dans leur étude publiée dans la revue scientifique « Journal of Dental Research ». Les marqueurs d’une inflammation orale étaient également plus élevés.

Des chercheurs de la Nihan University School of Dentistry à Tokyo ont analysé la santé buccale et les habitudes d’hygiène buccale de 542 personnes âgées (228 hommes, 296 femmes), la moyenne d’âge étant de 87,8 ans. 453 des participants portaient des dentiers, et parmi ceux-ci, 40,8 pour cent les portaient également la nuit.

Au cours de la période observationnelle de trois ans, 48 événements impliquant une pneumonie ont été identifiés, dont 20 ont été fatals. Les analyses ont montré que le port d’un dentier au cours de la nuit ainsi que des problèmes de déglutition augmentaient de façon significative la probabilité d’apparition d’une pneumonie – en effet, les risques étaient multipliés par 2,3.

Par ailleurs, les personnes qui portaient leur dentier durant leur sommeil avaient davantage de plaque sur la langue et les dents, présentaient des taux plus élevés de marqueurs de l’inflammation au niveau de leurs gencives et présentaient des taux accrus du champignon Candida albicans ainsi que des taux plus élevés d’IL-6 dans la circulation sanguine. Selon les auteurs, il convient donc d’inciter les patients âgés à retirer leur dentier pour dormir.


Oral Hygiene Reduces the Mortality from Aspiration Pneumonia in Frail Elders J DENT RES 0022034514552494, first published on October 7, 2014

  1. 1Department of Complete Denture Prosthodontics, Nihon University School of Dentistry, Tokyo, Japan
  2. 2Center for Supercentenarian Research, Keio University School of Medicine, Tokyo, Japan
  3. 3Center for Preventive Medicine, Keio University School of Medicine, Tokyo, Japan
  4. 4Department of Pathology, Nihon University School of Dentistry, Tokyo, Japan
  5. 5Department of Preventive Medicine and Public Health, Keio University School of Medicine, Tokyo, Japan


Le glaucome une complication du Syndrome d’apnées obstructives du sommeil ?

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) retient de plus en plus l’attention des ophtalmologistes. Certes, les complications oculaires de ce syndrome ne sont pas encore toutes identifiées avec précision et certitude, mais de plus en plus d’études plaident en faveur des risques qu’il ferait encourir à l’œil. Son rôle est probablement sous-estimé, compte tenu de son diagnostic souvent difficile, voire méconnu devant des symptômes peu spécifiques ou trompeurs. Quoi qu’il en soit, le SAOS est d’ores et déjà impliqué ou soupçonné dans la survenue de diverses pathologies oculaires, qu’il s’agisse du glaucome, de certaines rétinopathies, de neuropathies optiques ischémiques antérieures, du floppy eyelid syndrom (relâchement anormal des paupières supérieures, souvent associé à des conjonctivites et à des pathologies cornéennes) ou encore de l’occlusion de la veine centrale de la rétine.

Une étude de cohorte prospective, de type cas-témoins, tend à confirmer que l’œil, notamment la rétine, pourrait bien être un organe-cible du SAOS. Elle a initialement inclus 64 patients et 40 témoins. Tous les participants potentiels ont bénéficié d’un enregistrement polysomnographique. Au terme d’un premier bilan ophtalmologique, 25 sujets ont été exclus du fait d’un glaucome et/ou d’une affection systémique.

L’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (CFNR) a été mesurée par la tomographie de cohérence optique (OCT) en analyse spectrale chez les 79 sujets restants, dont 44 atteints de SAOS et 35 témoins. Cette mesure a été effectuée à l’état basal et 12 mois plus tard. La sévérité du syndrome a été évaluée au moyen de l’index d’apnées et d’hypopnées (IAH).

Au terme du suivi, la diminution de l’épaisseur de la CFNR différait selon les groupes. Ainsi, en cas de SAOS, elle s’avérait plus importante que dans le groupe témoin (p = 0,002), sa variation étant également significative (p < 0,001) par rapport aux valeurs basales. En outre, une corrélation significative (p < 0,05) a été établie entre l’IAH et l’épaisseur finale de la CFNR dans le groupe SAOS.
Cette étude prospective suggère que le SAOS favorise la survenue d’un glaucome, dans la mesure où la diminution de la CFNR est un signe annonciateur de cette pathologie oculaire. De ce fait, chez les patients atteints de ce syndrome, la recherche d’un glaucome semble se justifier. En contrepartie, l’ophtalmologiste ne doit pas hésiter à évoquer le diagnostic de SAOS, face à un glaucome ou à certaines des affections oculaires précédemment évoquées.

D’après Jim.fr, commenté par le Dr Philippe Tellier

Références
Zengin MO et coll. : Retinal nerve fiber layer thickness changes in obstructive sleep apnea syndrome: one yearfollow-up results. Ophthalmol. 2014; 7:704-8.on duon

uctive sleep apnea syndrome: one yearfollow-up results. Ophthalmol. 2014; 7:704-8.

Copyright © http://www.jim.f

BPCO – Pollution – Incidence

Association entre la pollution environnementale et incidence de BPCO.

Schikowski T. et al. Eur Respir J      2014    44        3          614      626

http://erj.ersjournals.com/content/44/3/614.abstract

            L’impact de l’exposition chronique à la pollution aérienne sur la BPCO a été étudié dans 4 cohortes ayant inclus 6 550 sujets pour le NOx et 3 692 avec des mesures de PM.

            La BPCO n’a pas été associée au NO2 ou aux PM10 chez tous les sujets de la cohorte. En méta analyse, seuls le N02, NOx, PM10 et les indicateurs de la circulation ont été positivement, bien que de façon non significative, associés à la BPCO. Les seules associations statistiquement significatives ont été vues chez les femmes (prévalence de la BPCO à partir du GOLD – OR: 1.57 et incidence OR: 1.79).

            Au total, aucun des résultats principaux n’ont été statistiquement significatifs. La faible association de l’exposition avec la BPCO, et les résultats significatifs d’un sous-groupe nécessitent d’être évalués dans des cohortes ultérieures bien standardisées suivies à long terme et avec des modalités d’exposition appariées sur le temps.

(Commentaire:

C. Krespine